Vidéo à la demande: Filmo TV renouvelle le genre…

 
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Le Service de Vidéo à la Demande Filmo TV a été lancé en 2009 avec le support du distributeur indépendant Wild Bunch, son actionnaire principal. Aux commandes de Filmo TV, Bruno Delecour fut pendant 15 ans directeur général en charge des activités commerciales de Canal Plus et président de Canal Sat. Aujourd’hui, président de Filmo TV, Bruno Delecour a su tirer parti de son expérience antérieure pour développer un concept apportant aux services proposés par Filmo TV une véritable valeur ajoutée.

 

La plateforme de VOD s’est engagée sur un territoire convoité par plusieurs géants de la distribution mais elle a néanmoins pu tirer son épingle du jeu grâce à une approche éditoriale et au développement d’une relation de proximité avec son public : « Le marché français était certes déjà encombré de concurrents mais ces acteurs viennent du linéaire or nous avons d’emblée proposé une approche de vidéo à la demande qui répondait aux nouveaux modes de consommation des contenus. Nous aidons les spectateurs à découvrir des films qu’ils ne connaissent pas en les accompagnant. Tous les films sont présentés en amont par des journalistes. Une deuxième intervention du journaliste, à la fin du programme, propose un complément d’information. Cette offre s’enrichit d’interviews de comédiens, spécialistes du cinéma, de réalisateurs… Au total, nous produisons et mettons en ligne plus de 1 000 interviews ou reportages vidéo de complément par an. Ce choix éditorial permet de mettre en lumière des films qui ne rencontreraient pas spontanément l’adhésion du public. Il y a quelques semaines, à côté de grosses machines comme Very Bad Trip, The Dark Knight ou Charlie et la chocolaterie, le long-métrage 37°2 le matin réalisait une excellente audience grâce à un travail autour de l’œuvre de Jean-Jacques Beineix. À l’identique COCO avant Chanel, qui avait fait l’objet d’une programmation spéciale autour de la célèbre couturière, a été très apprécié », mentionne Bruno Delecour.

Aujourd’hui le catalogue de Filmo TV s’approche des 2 000 films. Une présentation structurée a été développée autour de cette offre qui se veut sélective : l’utilisateur peut rechercher les films par genre, par thématique, par réalisateur. Il peut également s’appuyer sur un moteur de recommandation intelligent : « Nous avons développé le moteur Alfred qui prend en compte les recherches antérieures de l’utilisateur : un algorithme affiche des recommandations argumentées en fonction des navigations de l’abonné. »

Filmo TV, qui a démarré son activité à la fois sur le câble et sur Internet, est aujourd’hui présent sur les TV connectées Samsung et Philips, sur les téléphones et les tablettes android et dans l’offre d’Orange et Numéricable. La plateforme propose un bouquet thématique avec six chaînes : une chaine grand public baptisée Grand Écran, une chaîne familiale, Farniente, une chaine de films de genre, Adrénaline, puis, Légende et Monde, respectivement dédiées aux films classiques et au cinéma africain, asiatique ou indien et, enfin, une « petite dernière » : Cinéaste dont l’approche répond aux attentes des cinéphiles.

 

Plus de 200 000 abonnés…

« En 2008, nous étions pionniers en matière de VOD et notre offre était singulière : nous proposions un abonnement donnant accès a un nombre illimité de films », souligne Bruno Delecour.

Aujourd’hui Filmo TV compte plus de 200 000 abonnés. « Nous avons su séduire la tranche d’âge 30-50 ans et plus particulièrement les foyers avec enfants qui ne vont pas au cinéma. Nous sommes partis d’une interface qui proposait à l’origine un simple streaming et du téléchargement sous Windows Media. Aujourd’hui, nous souhaitons proposer du smooth streaming, une technologie Microsoft qui permet une diffusion capable de s’adapter en fonction de la qualité du débit. Nous avons beaucoup investi dans le développement de nouvelles plateformes techniques mais sans nuire à notre équilibre financier. »

 

Un service qui s’appuie sur des prestataires et des financements annexes

« Nous sommes sur un marché en développement et notre ambition éditoriale a un coût. Notre équipe est constituée d’une quinzaine de personnes : une équipe de production, une équipe marketing et un webmaster. Nous faisons appel à des prestataires ou des indépendants pour les missions journalistiques, le transcodage, la comptabilité…
Nos locaux accueillent également un petit plateau pour les interviews », précise Bruno Delecour avant de poursuivre : « Il ne nous était pas possible d’exister sans soutiens extérieurs. Dans la mesure où Filmo TV permet aux films indépendants de rencontrer un public, nous recevons des subventions de la part du CNC et de la part du programme européen Media. »

Côté transcodage et hébergement, FilmoTV travaille avec le prestataire Pixagility. La société, qui se charge de la sécurisation des contenus films selon les normes des studios américains (MPAA) a mis au point une industrialisation du process de transcodage pour distribution multi plateformes (web, FAI, tablettes).

 

Un développement international

Filmo TV envisage désormais de se déployer sur d’autres pays européens : « Nous souhaitons continuer à développer notre intégration multi écrans et à produire davantage de contenus éditoriaux. Pour faciliter ces développements, nous avons envie de proposer notre offre dans d’autres pays européens, avec en priorité, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, en rapport avec l’activité de Wild Bunch. En 2012, nous avons vécu une croissance de 50 %. Nous sommes donc en croissance exponentielle sur un secteur en développement exponentiel et, aujourd’hui, la qualité des débits nous a conforté dans la viabilité de notre modèle économique », conclut Bruno Delecour.